Le CHU de Reims fait un don de plus de 80 équipements médicaux à Brazzaville

Dans le cadre du renforcement des coopérations entre les villes de Reims et Brazaville, jumelées depuis 1961, le centre hospitalier universitaire de Reims a fait don de plus de 80 équipements biomédicaux, au profit de la clinique municipale Albert-Leyono de Brazzaville. Ces équipements vont permettre de renforcer les secteurs de médecine, de chirurgie, d’imagerie et de réanimation.

En mars 2018, Arnaud Robinet, maire de Reims, a sollicité le CHU afin d’étudier la possibilité d’un don de dispositifs médicaux au profit des établissements de santé de la ville de Brazaville, au Congo. Après étude et présentation en avril à Christian Roger Okemba, maire de Brazaville, les équipements ont été envoyés via transport maritime en décembre 2018 et remis à la clinique municipale Albert Leyono. Parmi le matériel remis, il y avait notamment :

• 1 ostéodensitomètre qui permet de mesurer la densité osseuse et donc la teneur en calcium des os afin de prévenir l’ostéoporose et évaluer les risques de fracture ;
• 1 échographe, équipement d’imagerie de premier niveau qui permet de visualiser les organes mais aussi les vaisseaux sanguins et les ligaments ;
• 30 pousse-seringues électriques qui permettent d’administrer des produits fluides à un patient en continu avec un débit stable ;
• 35 moniteurs de surveillance qui permettent de suivre en continu les constantes vitales des patients hospitalisés (tension artérielle, saturation, pouls, …) ;
• 1 arceau de chirurgie mobile utilisé pour effectuer des prises d’images pendant les interventions chirurgicales afin d’assurer la réussite de l’acte.

Les évolutions technologiques nous amènent à remplacer annuellement des dispositifs médicaux dits obsolètes. Cette obsolescence n’altère en rien les qualités fonctionnelles des équipements qui peuvent être opérationnels encore plusieurs années. "
Cédric Garot, directeur des services techniques, travaux et biomédical du CHU de Reims

Une coopération décentralisée mais durable

Il y a quelques années, le CHU avait déjà effectué un don mais aucune équipe ne s’était rendue sur place pour la mise en service. Dans le cas présent, le comité de jumelage Reims/Brazzaville ainsi que le maire de Brazzaville ont souhaité la présence d’une équipe pour effectuer la mise en service des équipements donnés et la formation des praticiens qui auront à les utiliser. 

Ainsi en avril 2019, une délégation rémoise s’est rendue à Brazzaville. Elle était composée de 5 personnes du CHU de Reims (Cédric Garot – Directeur des services techniques, travaux et biomedical, Frédéric Deprez – Directeur technique, Franck Sonké-Tchoupo – Ingénieur biomédical, Alain Labbé et Samy Keddache – Techniciens biomédicaux), des membres du comité de jumelage Reims/Brazzaville (Dr Julienne Houze Mackonguy Mouassiposso – Présidente et Sandrine Mecheri – Vice-présidente et des membres actifs de l’association) ainsi qu’un bénévole d’une société d’imagerie pour la mise en service de l’ostéodensitomètre.

Le CHU de Reims en faveur d’une nouvelle donation

Le CHU de Reims étudie actuellement la possibilité d’envoyer d’autres équipements à Brazzaville, que ce soit en faveur de la clinique municipale ou du CHU de Brazaville qui ne possède plus aucun équipement lourd en imagerie. Ce séjour sur place a permis aux équipes du CHU de Reims d’identifier précisément les carences en équipements et d’avoir une idée précise des besoins en matériels et en formation dans le but d’assurer une meilleure prise en charge des patients. 

Le service biomédical du CHU de Reims s’engage à établir prochainement une nouvelle liste d’équipements médicaux à offrir à Brazaville et de valider avec le comité de jumelage, l’opportunité d’envoyer ces équipements au regard de la formation des médecins sur place. Il n’est pas question de remettre un équipement qui pourrait constituer un danger dans son utilisation pour les agents hospitaliers ou les patients. 

Si l’occasion d’un nouveau séjour à Brazzaville est possible l’an prochain, le CHU de Reims envisage d’y convier des médecins de l’établissement afin de former les praticiens locaux à quelques techniques en médecine et/ou en chirurgie. Des hygiénistes seront également sollicités pour former les équipes paramédicales au bio-nettoyage et rappeler les principes premiers d’hygiène et de prise en charge.

Nous avons bénéficié d’un accueil extrêmement chaleureux sur place, à la clinique Albert Leyono avec son personnel, au CHU avec son nouveau Directeur général sans oublier le Maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba qui nous a accueillis le jour de notre arrivée et qui s’est déplacé à notre hôtel lors de notre départ pour remettre à l’ensemble des agents du CHU de Reims, présents sur place, des sculptures traditionnelles. Cette expérience a été profitable car j’ai eu l’opportunité de travailler en direct avec mon équipe d’ingénieurs et de techniciens biomédicaux, ce qui est rare dans mon activité quotidienne au CHU. C’était l’occasion d’avoir des échanges et d’être plus proche d’eux pour mieux appréhender leur métier. Si je devais résumer notre séjour de coopération sur Brazzaville, je dirais que nous avons le sentiment d’avoir apporté un peu d’équipements mais pour Brazzaville c’est beaucoup. Avec ce bilan très positif mon équipe est plus que jamais motivée pour poursuivre cette coopération qui met en avant les valeurs du CHU de Reims et sa démarche en faveur de la responsabilité sociétale.
Cédric Garot, directeur des services techniques, travaux et biomédical du CHU de Reims